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En quoi trouver un notaire est-il si important dans le cadre d'une succession ?
Les actes du droit de succession nécessitent l'intervention d'un notaire.
En effet, celui-ci est mandaté officiellement par l'État pour intervenir dans les différents processus inhérents à une succession. Il faut donc trouver un notaire et aussi prendre rendez-vous pour comprendre les différentes composantes de l'affaire. L'intervention du notaire est obligatoire, car sans elle il est impossible d'obtenir les documents officiellement reconnus par l'État dans le cadre de la succession.
Les différents actes notariés requis sont peu onéreux pour l'héritier, mais le souci c'est qu'il peut y en avoir beaucoup à établir.
On peut citer par exemple :
- le certificat de mutation,
- l'acte de notoriété,
- l’attestation de propriété qui permet la transmission de patrimoine,(publication au bureau des hypothèques comme une vente d’immeuble),
- donation,
- l'acte d'option du conjoint,
- le testament,
- inventaire,
- déclaration de succession pour l’Administration Fiscale
- éventuellement recherches généalogiques, etc.
Lorsqu'une succession se met en place, les héritiers ont comme prérogative de déposer une déclaration de succession auprès de l'entité fiscale concernée. Une succession doit être réglée dans les six mois du décès d’une personne.
Et là encore, l'intervention du notaire est indispensable, car cette déclaration est délicate à rédiger et est composée d'une multitude de documents officiels à rassembler. Mais cette déclaration de succession ne doit pas être ignorée, car c'est elle qui détermine l'exactitude du montant des droits de succession.
Prendre rendez-vous avec un notaire permettra à l'héritier ou aux héritiers de comprendre ces différents paramètres. Le tarif du notaire pour une déclaration de succession se fera proportionnellement selon la valeur brute des différents actifs de la succession et suivant les différents actes à rédiger afférents à cette succession.
Le prix d'une succession au cas par cas
Les successions modestes :
Selon les cas, la succession peut avoir différent coûts. Il est donc important de distinguer les situations. Les successions modestes Sont considérés comme « succession modeste » les cas où la valeur totale de la succession n'excède pas la barre des 5000 euros.
Ainsi donc, lorsque le ou les héritiers se trouvent être les descendants directs, ils peuvent se passer de l'établissement de tous les actes notariés. Mais pour cela, la loi stipule qu'ils devront faire établir une attestation de succession qui respectera ces différentes conditions :
- Cette attestation de succession devra être signée par les autres héritiers ;
- Elle devra certifier qu'il n'existe pas d'autre document tel que par exemple un testament ou encore un contrat de mariage. Il en est de même en ce qui concerne un tiers document faisant état d'une quelconque contestation au sujet de la succession. Une fois que cette attestation respecte ces différents points, l'héritier pourra toucher sa succession (qui s'élève au maximum à 5000 euros) après avoir fourni l'acte de décès et du mariage du défunt, l'acte ou les actes de naissance des autres héritiers.
L'acte de notoriété
Dans le droit de succession, l'acte de notoriété est d'une importance capitale.
En effet, pour prouver son statut d'héritier, ce dernier peut être amené à le présenter à différentes institutions telles que : caisse de retraite, banques, assurances, administrations, etc.
Bien sûr, dans le cas des successions modestes, cet acte n'est guère indispensable. L'acte de notoriété est établi par un notaire et dans le cadre de la succession, il est l'un des documents officiels de base. Son établissement est facturé et le tarif peut évoluer de 130 à 180 euros TTC. Le notaire quant à lui, touche sur cette somme une part de 69,23 euros.
Le reste de cette somme est versée directement à l'État. L'acte de notoriété se doit de contenir une affirmation préalablement signée par l'héritier (mais aussi par les cohéritiers) qui atteste de leur capacité à pouvoir rentrer en possession de la succession laissée par le défunt.
La signature de cet acte se fait en présence de deux témoins n’ayant aucun lien de parenté ni avec le défunt ni entre eux, ni avec les héritiers, afin d’attester qu’ils ont bien connu la personne décédée.
La donation
Lorsqu'une personne décède et laisse une succession, son conjoint toujours vivant, selon la loi, bénéficie de ce qu'on appelle « une donation ».
Cette donation donne le choix au conjoint vivant le choix entre trois options (encore appelées « quotités »).
- La première option est celle où le conjoint encore vivant dispose de la possibilité de percevoir la totalité de l'usufruit de la succession. Néanmoins, ce mode ne peut être utilisé lorsque le défunt a eu un enfant avec un conjoint antérieur à celui encore vivant.
- La seconde option donne le droit au conjoint encore vivant de percevoir les trois quarts de la succession en usufruit et le quart en propriété.
- Et enfin, la dernière option lui donne la possibilité de recevoir la moitié en propriété.
Au niveau des coûts, peu importe l'option choisie, le conjoint encore vivant n'aura pas à débourser un coût onéreux. La facture avoisinera les 180 euros toute taxes comprises. Et sur cette somme, l'État percevra une part en tant que taxe de droit d'enregistrement.
Cependant, le tarif du notaire pour une donation peut également être variable. C'est le cas où la rémunération du notaire se fait en fonction de la valeur des biens laissés en succession. Ici, la part du notaire est calculée selon un pourcentage établi par la loi de 2016.
Cette situation n'est possible que lorsque le conjoint vivant décide de « cantonner ». L'action de cantonner se fait en deux temps. Premièrement, le conjoint encore vivant ne prend qu'une partie de ce à quoi lui donne droit la succession. Ensuite, il laisse l'autre partie à ses enfants.
Les autres actes notariés dans le cadre d’une succession :
- L’acte d’acceptation de la succession
- la déclaration d’option ou acte d’option
- le certificat de propriété ou certificat de mutation
- l’attestation immobilière ou attestation de propriété
- l’inventaire
- la déclaration de succession
- l’acte de partage.
A noter qu’il peut être parfois nécessaire d’établir un acte de dépôt de testament s’il existe un testament et un envoi en possession ou une délivrance de legs, suivant la forme du testament et la personne des légataires.
Le prix des conseils
Les émoluments du notaire sont fixes et établis par la loi 2016. Ils peuvent cependant être variables lorsque la part du notaire est proportionnelle à celle des actifs en succession. Mais ces émoluments peuvent encore augmenter si le notaire doit se mettre à prodiguer des conseils ou si le dossier en question demande beaucoup d'application.
Toutefois des frais supplémentaires peuvent être facturés si les héritiers demandent des conseils complémentaires.Lorsqu’ils se rapportent à la rédaction d’actes, les émoluments des notaires sont calculés suivant un barème officiel et d’une portée nationale.
Rien n’interdit le notaire à pratiquer des honoraires “libres” à condition toutefois d’en informer le client au préalable et par écrit en indiquant le montant de la prestation et son mode de calcul.
Bien que officier public nommé par le Ministère de la Justice, le notaire, pratiquant une profession libérale, est tout à fait en droit de percevoir des honoraires libres. Cela peut se produire s’il doit exercer une activité de conseil lorsqu’il intervient sur des dossiers délicats, souvent une succession, demandant du temps et une expertise juridique et fiscale approfondie.
Quel est le rôle d'un notaire dans le cadre d'une succession ?
Le notaire, pour assurer une complète légitimité au processus successoral, accompagne les héritiers pour rédiger l'ensemble des actes leur permettant de recueillir les biens du défunt qui leur reviennent.
Pour respecter les intérêts de chacun, les dernières volontés éventuelles de la personne défunte et la réglementation en matière de droits de succession, le notaire devra rédiger :
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Le procès verbal d'ouverture et de description du testament
Quel que soit le notaire auprès duquel le défunt peut avoir fait enregistrer son testament, votre notaire interroge le fichier central des dispositions de dernières volontés qui recense l'ensemble des dépôts de testaments en France de n'importe quel office notarial.
- L'acte de notoriété qui indique l'identité et l'état civil des héritiers et qui définit leurs droits à la succession. Cet acte notarié permet notamment de pouvoir débloquer les fonds bloqués par les organismes bancaires au moment du décès.
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L'inventaire du patrimoine
Cet acte est une véritable photographie du patrimoine du défunt qui liste l'intégralité des biens, titres de propriété et tous les éléments constitutifs de l'actif et du passif de la succession.
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Le certificat de mutation ou de propriété
Ce document légal permet notamment au notaire de transférer la carte grise d'un véhicule ou des parts de sociétés au nom des héritiers.
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L'attestation immobilière
Cet acte fait office de titre de propriété au bénéfice des héritiers pour tout ce qui concerne les biens immobiliers issus de la succession.
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La déclaration fiscale de succession
Un acte obligatoire qui doit être remis au centre des impôts dont dépendait le défunt dans les six mois après la date du décès.
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L'acte de partage de la succession
Il régit les droits de chacun des héritiers à prendre possession de la part de son héritage. Combien coûte une succession ?
L'intervention d'un notaire dans le cadre d'une succession est une démarche payante qui inclut la facturation des différents actes notariés rédigés par l'officier public selon un barème fixé par voie réglementaire.
Toutefois, les émoluments du notaire ne sont pas les seuls frais auxquels les héritiers doivent faire face pour une succession, ils doivent s'acquitter des divers droits et taxes prélevés par l'État et par les collectivités territoriales.
Pour ce qui concerne les émoluments de votre notaire, les héritiers se voient facturer une somme forfaitaire par acte notarié ou fixée en pourcentage d'une tranche de valeur dans le cas de la présence d'un bien immobilier dans la succession.
Comment sont calculés les droits de succession ?
Avant de calculer les droits de succession dont vous devrez vous acquitter sur votre part d'héritage, il convient de prendre en compte la possibilité de bénéficier d'un abattement de la part de l'administration fiscale et qui dépend de votre lien de parenté ou d'union avec le défunt :
Montants des abattements en matière de droits de succession :
- L'époux ou l'épouse survivante exonération totale
- Le ou la partenaire Pacsé exonération totale
- Ascendant ou descendant 100 000 euros
- Petit-enfant 1594 euros
- Arrière-petit-enfant 1594 euros
- Frère ou sœur du défunt 1594 euros
- Neveu ou nièce 7967 euros
- Une personne en situation de handicap 159 325 euros cumulables
- Une tierce personne 1594 euros
Barème de calcul des droits de succession après abattement :
- Inférieure à 8 072 euros 5%
- Entre 8 073 euros et 12 109 euros 10%
- Entre 12 110 euros et 15 932 euros 15%
- Entre 15 933 euros et 552 324 euros 20%
- Entre 552 325 euros et 902 838 euros 30%
- Entre 902 839 euros et 1 805 677 euros 40%
- Au-delà de 1 805 678 euros 45%
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